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Tendances régionales : Île-de-France - Avril 2022

Mise en ligne le 13 Mai 2022

La guerre en Ukraine et les mesures de confinement en Chine ont continué de marquer l’économie française en avril, avec à ce stade, une activité qui résiste et des effets plus prononcés sur les prix. Ces chocs se font sentir de façon différente selon les secteurs.

L’industrie et le bâtiment sont plus touchés par les problèmes d’approvisionnement et de hausse du prix des matières premières.

Les services à la personne bénéficient quant à eux de la normalisation de la situation sanitaire et du retour de la clientèle étrangère.

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête de conjoncture (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 avril et le 4 mai), l’activité au mois d’avril est globalement stable dans l’industrie et s’est améliorée dans les services marchands couverts par l’enquête.

Un léger repli est en revanche enregistré dans le bâtiment. Pour le mois de mai, selon les chefs d’entreprise, l’activité progresserait dans les services marchands et plus légèrement dans l’industrie, tandis que la situation dans le bâtiment évoluerait peu. Ces perspectives restent toutefois entourées d’une incertitude significative, même si notre indicateur d’incertitude se replie par rapport au mois dernier.

Dans ce contexte, les difficultés d’approvisionnement augmentent de nouveau nettement dans l’ industrie (65 % des entreprises, après 60 % en mars) et sont quasi stables dans le bâtiment (54% des entreprises, après 55 % en mars).

Les difficultés de recrutement sont inchangées depuis décembre, mais concernent toujours un peu plus de la moitié des entreprises. En lien avec ces difficultés, les industriels déclarent augmenter de plus en plus fréquemment leurs prix de vente en réponse aux pressions persistantes sur les prix des matières premières. Après son fort rebond du second semestre 2021, le PIB a marqué le pas lors du premier trimestre 2022, du fait des effets de la vague épidémique Omicron et des premières conséquences de la guerre en Ukraine. Il serait en légère progression en avril par rapport à mars grâce à la progression de l’activité dans le secteur des services marchands.

Les premières indications suggèrent en outre que l’activité résisterait en mai. Sous réserve des évolutions à venir en juin, nous anticipons à ce stade une progression modérée du PIB au deuxième trimestre 2022, autour de + 0,2 % par rapport au trimestre précédent.


     

 

 

Points Clefs

L’économie francilienne est restée dynamique dans son ensemble avec des résultats étroitement corrélés aux incertitudes préoccupant les chefs d’entreprise. Au-delà des conséquences résultant du conflit russo-ukrainien et de la dégradation de la situation sanitaire en Chine, la problématique commune à tous les secteurs est l’augmentation des prix des matières et des coûts de fonctionnement dont la répercussion s’amplifie. En dépit de carnets de commandes bien orientés, les prévisions sont pour la plupart prudentes eu égard au contexte aléatoire. L’industrie, globalement en progression, a enregistré des évolutions contrastées selon l’impact plus ou moins fort des approvisionnements, l’automobile restant l’industrie la plus pénalisée, la métallurgie et le secteur des produits en caoutchouc et plastique dans une moindre mesure. Les services marchands ont continué de bénéficier d’une bonne dynamique en dépit des difficultés à recruter, l’hôtellerie-restauration enregistrant la plus forte progression. Cette tendance devrait se poursuivre à court terme selon les dirigeants d’entreprise. La construction est restée également à la hausse malgré des aléas plus prégnants (intrants, prix des devis, coûts, recrutements).

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