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Tendances régionales : Île-de-France - Juillet 2022

Mise en ligne le 11 Août 2022

Dans un environnement économique toujours difficile (tensions sur les marchés des matières premières, difficultés d’approvisionnement et de recrutement), l’activité continue de résister. En effet, selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 21 juillet et le 3 août), l’activité au mois de juillet a été quasistable dans l’industrie, a progressé dans les services marchands couverts par l’enquête, notamment grâce à la vigueur des services à la personne, mais s’est contractée dans le bâtiment.

Pour le troisième mois consécutif, les difficultés d’approvisionnement se tassent légèrement mais restent élevées dans l’industrie (57% en juillet après 59% en juin) et le bâtiment (48% après 52%), et la part des chefs d’entreprise indiquant augmenter leurs prix de vente se replie en lien avec des tensions jugées moins fortes sur les prix des matières premières.

Pour le mois d’août, les chefs d’entreprise font état de perspectives plus défavorables dans l’industrie et le bâtiment, sans qu’on puisse en déduire une inflexion de tendance. Dans les services marchands, l’activité continuerait cependant à progresser. Alors que l’incertitude semble se réduire dans le bâtiment et les services, elle demeure à un niveau élevé pour l’industrie selon notre indicateur.

Cette incertitude se situe essentiellement du côté de l’offre, les carnets de commande restants garnis. Portée par une forte embellie des services marchands, la croissance du PIB s’est montrée plus dynamique que prévu au deuxième trimestre, pour atteindre 0,5 % par rapport au trimestre précédent. Après une hausse en mai et juin, le PIB se stabiliserait en juillet et les premiers signaux suggèrent que cette stabilisation se poursuivrait en août.

Points Clefs

Dans un contexte international toujours tendu et incertain, l’activité de l’économie francilienne continue de résister, évoluant toutefois différemment ce mois-ci selon les secteurs. En effet, dans l’industrie, après plusieurs mois de progression, l’activité a été stable se heurtant aux mêmes difficultés que les mois précédents en raison de tensions persistantes sur différents facteurs (prix des matières premières notamment du fait de leur rareté, difficultés d’approvisionnement, niveau de la demande).

Contrairement aux mois précédents, les services marchands ressortent, eux aussi, étales traduisant le ralentissement pressenti par les chefs d’entreprise en juin dernier, et ce malgré des recrutements qui ont permis de porter l’activité de certains services tels que ceux aux entreprises. Enfin, les difficultés du bâtiment se confirment et contraignent l’évolution de l’activité. Au-delà du manque de main-d’œuvre et de matières premières qui perdure, le facteur climatique a pesé dans l’avancée de certains chantiers. Au final, malgré une légère détente de certains freins, les chefs d’entreprise anticipent une dégradation dans la plupart des secteurs.

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