Vous êtes ici

Document de travail n°380 : Désintermédiation ou diversification financière ? Le cas des pays développés (en anglais)

Résumé

La mesure d’un taux d’intermédiation est un bon moyen de caractériser de manière synthétique l’importance du rôle des intermédiaires financiers dans l’économie et leur positionnement face à l’essor de la finance de marché. On observe un recul assez sensible du taux d’intermédiation financière en France sur la période étudiée, marquée par un fort développement des marchés de capitaux et un recours croissant des agents non financiers résidents aux financements désintermédiés.Cette évolution mérite néanmoins d’être relativisée pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle découle en fait largement du mouvement d’internationalisation des opérations de financement et de placement des institutions financières (IF) résidentes comme des financements de marché reçus par les agents non financiers. Ainsi, une part de plus en plus élevée de l’actif des institutions financières résidentes est détenue sur des non-résidents et une part croissante des financements reçus par les résidents provient du « Reste du monde », et notamment des institutions financières non résidentes. Ensuite, parce que l’analyse de la formation des revenus des intermédiaires financiers confirme la transformation de leurs modes de tarification et le redéploiement de leurs activités. Enfin, parce que le choix qui se présente aux agents non financiers ne se résume pas en une alternative entre passer par un intermédiaire ou s'adresser directement au marché.
Le présent article s'attache, dans un premier temps, à analyser l'évolution du taux d'intermédiation financière en France et à l'international. Le rôle croissant du Reste du monde a comme contrepartie la baisse de la part des financements apportés par les IF résidentes à l'économie nationale. Réciproquement, les IF résidentes ont développé leurs opérations avec le Reste du monde. Un élargissement du concept d'intermédiation est alors proposé afin de dépasser le premier constat d'un déclin apparent de l'intermédiation financière. Une analyse complémentaire des revenus d'intermédiation permet de mesurer l'évolution des rémunérations perçues par les intermédiaires financiers résidents et d'appréhender les adaptations qui leur ont permis de maintenir leurs revenus.

Michel Boutillier et Jean-Charles Bricongne
Avril 2012

Classification JEL : E01, E21, F36, G2

Mots-clés : Taux d’intermédiation financière, agrégats d’intermédiation, intermédiaires financiers, intégration financière internationale, diversification géographique des placements, tarification bancaire, revenus d’intermédiation, services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM), production des institutions financières.

Télécharger la version PDF du document

publication
Document de travail n°380 : Désintermédiation ou diversification financière ? Le cas des pays développés (en anglais)
  • Publié le 01/04/2012
  • FR
  • PDF (844.62 Ko)
Télécharger (FR)

Mis à jour le : 06/02/2019 16:34