Document de travail n°351 : Une interprétation de la relation heures travaillées/progrès technique, Cristiano Cantore, Filippo Ferroni et Miguel A. León-Ledesma (en anglais)

Résumé

Nous étudions dans cet article la relation entre les heures travaillées et le progrès technique en utilisant un model structurel de cycle réel. Nous développons un modèle RBC avec une fonction de production à élasticité de substitution constante, ce qui permet de distinguer les chocs de productivité du capital des chocs de productivité du travail. Le modèle est estimé selon l’approche bayésienne. Sur l’ensemble de l’échantillon, les résultats révèlent (i) des preuves solides en faveur d’une élasticité de substitution des facteurs inferieure à un (rejetant ainsi la fonction de production Cobb-Douglas), mais aussi (ii) le rôle majeur des chocs de productivité du capital dans les fluctuations du cycle économique. Par ailleurs, et sur la base des estimations de sous-échantillons, les résultats suggèrent que la transmission des chocs technologiques aux heures travaillées a varié dans le temps, cette variation serait en effet due à une hausse de l’élasticité de substitution entre les facteurs : le travail et le capital étant de moins en moins complémentaires, le signe de la réponse des heures travaillées à un choc technologique a fini par s’inverser. On estime enfin que ce changement est le résultat d’une variation du rapport emploi qualifié/emploi non qualifié dans le total du facteur travail.

Cristiano Cantore, Filippo Ferroni et Miguel A. León-Ledesma
Novembre 2011

Classification JEL : E32, E62, C11, C22

Mots-clés : Heures Travaillées et Cycle économique, Méthodes bayésiennes