L'analyse conjoncturelle est le plus souvent effectuée à partir de données désaisonnalisées et requiert généralement une étape de filtrage supplémentaire de façon à extraire la composante cyclique. Cette approche en deux temps peut présenter des incohérences dans la mesure où les hypothèses sous-jacentes aux deux méthodes de filtrage ne sont pas forcément cohérentes entre elles. Ce travail propose une approche unifiée de la décomposition d'une série temporelle reposant sur des décompositions de Beveridge et Nelson généralisées obtenues à la suite d'une identification précise des racines unitaires saisonnières présentes dans la série. La série filtrée des composantes non-stationnaires ainsi identifiée fait ensuite l'objet d'une modélisation paramétrique ou semi-paramétrique, avec un soin particulier apporté à l'identification des composantes déterministes. On évite ainsi de modéliser explicitement chaque composante comme c'est le cas dans les méthodes par extraction du signal ou à composantes inobservables. La composante cyclique est définie comme le résidu stationnaire de la décomposition. D'autres propriétés de la décomposition sont discutées dans le papier
Renaud Lacroix
Avril 2008
Classification JEL : C14, C22, E32
Mots-clés : Décomposition de Beveridge Nelson, racines unitaires saisonnières, désaisonnalisation, cycle
Mis à jour le : 11/02/2019 17:26