Le dynamisme des PME françaises s’est confirmé en 2017, avec une croissance du chiffre d’affaires en hausse pour la troisième année consécutive.
Ce gain de croissance a permis une hausse de la rentabilité et un renforcement des capitaux propres.
Il a également favorisé la croissance du revenu global (qui inclut tous les revenus, d'exploitation et hors exploitation) au profit de l'ensemble des bénéficiaires, hormis les prêteurs pénalisés par la faiblesse des taux d'intérêt.
L’investissement augmente dans tous les secteurs à l’exception de celui du commerce, où il se contracte.
1. L’activité des PME se renforce en 2017
Une croissance plus forte du chiffre d’affaires dans les principaux secteurs
En 2017, la croissance du chiffre d’affaires des PME s’accélère pour atteindre + 4,6 %, en hausse continue depuis 2014. De même, la valeur ajoutée (VA) progresse de 4,2 %, contre 3,7 % en 2016 (cf. tableau 1). Le taux de croissance du chiffre d’affaires des PME poursuit une tendance de forte hausse entraînant celui de la valeur ajoutée dans une moindre mesure.
Le taux d’exportation de l’ensemble des PME est relativement stable depuis 2005, proche de 10 %. Les PME filiales de sociétés étrangères sont, par nature, plus tournées vers l’extérieur et réalisent plus du quart de leur chiffre d’affaires à l’exportation.
Des besoins de financement toujours en progression
Entraînés par l’activité, les besoins en fonds de roulement (BFR) progressent en 2017 de 6,3 % soit plus vite que le chiffre d’affaires (cf. tableau 2). Cette différence est imputable à l’alourdissement du besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE), alors que le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) évolue moins rapidement que le chiffre d’affaires, montrant une certaine maîtrise de l’entreprise dans la gestion du décalage entre l’encaissement des fonds liés à l’exploitation, et leur décaissement. Une partie de cet écart entre BFRE et BFRHE peut être dû à l’affacturage, qui réduit le montant des créances à recevoir et crée des charges financières, d’autres charges financières étant aussi générées par le recours au crédit-bail.
2. Le taux de marge se stabilise
En tant qu’indicateur de la bonne santé des entreprises, le taux de marge, rapport de l'excédent brut d'exploitation (EBE) sur la valeur ajoutée (VA), traduit ce que l’entreprise dégage pour son propre compte après déduction des charges courantes liées à l’exploitation.
Ce taux de marge se stabilise à 22 % en raison d’un EBE et d’une VA qui augmentent dans les mêmes proportions, à savoir respectivement de 4,1 % et 4,2 %. Cette stabilité reflète ainsi une hausse de la masse salariale à un rythme comparable (+ 4,3 %) à celui de la VA, confortant la part de la richesse attribuée aux salariés.
Le dynamisme de l’activité des PME génère une progression continue des charges de personnel et notamment un plus fort recours au personnel extérieur (+ 12,1 % en 2017). Il s’accompagne également d’une hausse continue des impôts à la production depuis deux ans.
Mis à jour le : 30/10/2019 17:21