Quand les superviseurs ont une information imparfaite sur la santé des banques, ils peuvent ne pas avoir soupçon des problèmes d'insolvabilité qui se développent dans l'intervalle de temps entre les vérifications sur place. Une supervision plus fréquente peut atténuer cette difficulté, mais au prix d'un renchérissement des coûts. Ce papier analyse le compromis entre efficacité et coût de la supervision que rencontrent les superviseurs. Nous caractérisons d'abord la politique de supervision optimale en termes de temps entre les vérifications et de règle de fermeture après vérification, et la comparons à celle d'un superviseur indépendant. Nous montrons ensuite qu'un superviseur comptable des pertes de l'assurance dépôt tend à marquer moins d'indulgence qu'un superviseur indépendant ainsi qu'à réduire le temps entre les vérifications. Finalement, nous étendons notre analyse à l'incidence des lois de préférence pour les déposants sur les incitations des superviseurs à contrôler. Nous montrons que de telles lois peuvent aboutir à des effets contraires en termes d'optimum social sur la fréquence des vérifications et sur la sévérité de la politique de fermeture.
Henri Pagès et João A.C. Santos
Octobre 2002
Classification JEL : G21, G28.
Mots-clés : assurance des dépôts, préférence aux déposants, supervision.
Mis à jour le : 12/02/2019 14:29