Résumé
De façon à obtenir des prévisions de moyen terme de l’inflation pour la zone euro, mesurée par l’IPCH total et sous-jacent, nous évaluons la performance des modèles factoriels dynamiques. Nous appliquons la méthodologie de Stock etWatson (1999) pour des prévisions hors échantillon sur la période 1988:1-2002:3, avec un panel de données soit cylindrées, soit non cylindrées. Nous mettons en évidence que les facteurs seuls ou combinés à des indicateurs permettent de prévoir mieux que le modèle autorégressif, à la fois pour l’inflation sous-jacente et l’inflation totale, sur la base du critère de “MSE relative” et en tenant compte de son écart-type. Cependant, s’agissant de l’IPCH total, nous ne produisons pas de prévisions totalement satisfaisantes, c’est-à-dire permettant de détecter suffisamment rapidement le redressement de l’inflation en 1999/2000. Mais nous élaborons un indicateur “synthétique” d’inflation sous-jacente qui possède de meilleures performances que le modèle auto-régressif pour des prévisions à 12 mois sur la dernière partie de l’échantillon. Nous montrons aussi que les résultats sont assez robustes au risque de “data snooping”.
Mots clefs : inflation, prévisions hors échantillon, modèles à base d’indicateurs, modèles factoriels dynamiques, courbe de Phillips, zone euro, data snooping.