Dans ce papier, nous cherchons à évaluer l'impact économique à long terme des nouvelles normes prudentielles (réforme dite de Bâle III) en répondant aux trois questions suivantes. 1) Quel est l'impact de cette réforme sur l'activité économique à long terme ? 2) Quel est son impact sur les fluctuations économiques ? Quel est l'impact de l'adoption de coussins de capital contracycliques sur ces mêmes fluctuations économiques ? Nos principaux résultats sont les suivants. 1) Une hausse d'un point de pourcentage du ratio de capital réglementaire entraînerait une baisse médiane de 0,09 point du niveau de l'activité économique à long terme. L'impact des nouvelles réglementations en matière de liquidité aurait un effet comparable sur le niveau de l'activité (-0,08 point). Il est à noter que ce papier n'estime pas les bénéfices de cette réforme en termes de réduction de la fréquence et de la sévérité des crises financières. Cela fait l'objet du rapport publié par le Comité de Bâle sur la Supervision Bancaire (BCBS, 2010b). 2) La réforme pourrait également réduire la volatilité de l'activité économique. L'ampleur de cet effet est cependant variable selon le modèle utilisé, l'effet médian étant relativement modeste. 3) L'adoption de coussins de capital contracycliques pourrait avoir un effet plus prononcé sur cette volatilité. Ces résultats sont cohérents avec ceux des rapports réalisés par groupe d'Impact Économique à Long terme (Long-term Economic Impact group, BCBS, 2010b) et le groupe d'Évaluation Macroéconomique (Macro Assessment Group, 2010b).
Paolo Angelini, Laurent Clerc, Vasco Cúrdia, Leonardo Gambacorta, Andrea Gerali, Alberto Locarno, Roberto Motto, Werner Roeger, Skander Van den Heuvel et Jan Vlček.
Mars 2011
Classification JEL : E44, E61, G21
Mots-clés : Bâle III, coussins de capital contra-cycliques, (in)stabilité financière, pro-cyclicité, politique macro-prudentielle
Mis à jour le : 11/02/2019 16:20