Cet article évalue, en reprenant l'approche de Feldstein [1996], quelques-uns des coûts et des bénéfices du passage d'une faible inflation (2%) à une inflation nulle pour les économies française, allemande, britannique, espagnole et américaine. Cette approche met l'accent sur les distorsions dans les décisions d'épargne et d'investissement en logement engendrées par l'indexation imparfaite du système fiscal. Des études récentes ont montré qu'un passage d'une inflation de 2% à la stabilité des prix conduisait à des gains en surplus des ménages de l'ordre de 1,05% du PIB par an aux Etats-Unis, de 1,4% en Allemagne, de 1,7% en Espagne et de seulement 0,21% au Royaume-Uni. Nous montrons que ces différences d'évaluation relèvent en grande partie du choix de l'élasticité de l'épargne au taux d'intérêt et de spécificités de la fiscalité de ces pays. En France, sur la base de la fiscalité de l'épargne prévalant en 1998, le bénéfice annuel du retour observé à la stabilité des prix serait de 0,66%.
Jean-Bernard Chatelain et Patrick Sevestre
Février 1999
Mots-clés : Structure par terme des taux d'intérêt, Contenu en information, Activité économique
Mis à jour le : 12/02/2019 16:04