Les auteurs montrent que les mesures de soutien renforcé au crédit de l’Eurosystème ont permis d’éviter une contraction marquée du crédit en 2009. Ces mesures recouvrent principalement la procédure d’appels d’offres à taux fixe avec allocation intégrale (FRFA) et les opérations de refinancement à plus long terme (LTRO). Selon leurs calculs, en l’absence de ces mesures non conventionnelles de politique monétaire, la croissance du PIB de la zone euro aurait été inférieure en moyenne de 2,2 points de pourcentage au niveau effectivement observé sur l’année 2009. Les spreads de crédit auraient augmenté de 400 points de base de plus. La borne zéro des taux d’intérêt nominaux aurait été atteinte mi-2009. De surcroît, la zone euro aurait entamé un épisode de déflation modérée. Cette évaluation est réalisée à partir d’une simulation contrefactuelle tirée d’un modèle macroéconomique estimé intégrant des frictions bancaires.
Mis à jour le : 27/04/2017 17:06