Durant la décennie passée, la France et l'Espagne ont connu des hausses des prix immobiliers et de l’investissement résidentiel qui étaient parmi les plus fortes et les plus prolongées des pays de la zone euro. Bien que la qualité des données utilisées limite la précision de nos estimations, l’article vise à analyser les facteurs fondamentaux sous-tendant ces évolutions. L'analyse présente évalue donc si la dynamique des prix observés peut être attribuée à un phénomène de bulle spéculative ou si elle est due aux changements importants dans les facteurs démographiques et financiers sous-jacents. Ceci est entrepris dans le cadre d’un modèle à correction d’erreur qui considère explicitement les côtés offre et demande des marchés immobiliers français et espagnol. En tenant compte d’un ensemble de variables macroéconomiques standard, nos estimations impliquent que les prix immobiliers en France et en Espagne seraient d’environ 20% au-dessus du niveau expliqué par leurs fondamentaux. Lorsque des facteurs démographiques et financiers tels que la capacité d'endettement sont pris en compte, le degré de surévaluation est drastiquement réduit. L’ajustement des prix vers leur équilibre est légèrement plus rapide en France qu'en Espagne ; mais dans les deux pays, les prix affichent une rigidité significative à la baisse
Pamfili Antipa et Rémy Lecat
Décembre 2009
Classification JEL : C32, E22, E27, R21, R31
Mots-clés : Prix immobiliers, Demande résidentielle, Capacité d’endettement, Investissement résidentiel, Modèle à correction d’erreur, Variables instrumentales
Mis à jour le : 11/02/2019 16:56