Ce document présente un ensemble de « variantes » du nouveau modèle macroéconomique sur la France de la Banque de France, FR-BDF dans sa version publiée en 2019 et utilisée pour la prévision et l’analyse. La description détaillée du modèle est faite dans Lemoine et alii (2019) et ce « cahier de variantes » est surtout conçu comme un outil à destination des praticiens de la prévision ou de l’analyse de politique économique sur la France. Il fournit une description de la réaction du modèle à un certain nombre de chocs regroupés dans quatre familles : chocs externes (prix du pétrole, demande mondiale, prix des compétiteurs), chocs monétaires et financiers (taux de change, taux d’intérêt courts, taux d’intérêt longs, prix immobiliers), chocs de finances publiques (consommation publique, investissement public, prestations sociales, impôts directs, cotisations sociales) et chocs structurels (efficience du travail, population active et taux de chômage d’équilibre). Ces différentes variantes illustrent également les propriétés de convergence du modèle, en particulier l’articulation forte entre les sphères réelles et nominales dans la transmission et l’absorption des chocs.
Ce document présente un ensemble de « variantes » du nouveau modèle macroéconomique pour la France de la Banque de France (FR-BDF) dans sa version publiée en 2019. Le lecteur intéressé par une description détaillée du modèle se reportera au document de travail spécifique (Lemoine et alii 2019) tandis que ce « cahier de variantes » est lui surtout conçu comme un complément autonome, à destination des praticiens de la prévision ou de l’analyse de politique économique sur la France.
Il fournit de façon résumée une description de la réaction du modèle à un certain nombre de chocs regroupés dans quatre familles :
(i) Chocs externes (prix du pétrole, demande mondiale, prix des compétiteurs) ;
(ii) Chocs monétaires et financiers (taux de change, taux d’intérêt courts, taux d’intérêt longs, prix immobiliers) ;
(iii) Chocs de finances publiques (consommation publique, investissement public, prestations sociales, impôts directs, cotisations sociales) ;
(iv) Chocs structurels (efficience, chômage structurel et population active).
Les variantes présentées sont construite sur la base de chocs « purs » dans la version en anticipations VAR du modèle – celle qui est utilisée en prévision. Ces variantes sont « analytiques » au sens où elles donnent la réaction du modèle à un choc précis, sans pour autant être « réalistes » au sens où, dans la réalité, l’économie est affectée par une combinaison de chocs et les différentes variables concernées interagissent entre elles. Par exemple, pour décrire l’effet total d’une décision de politique monétaire il faudrait a priori au moins associer les variantes de taux court, de taux longs et de taux de change. En outre, on suppose dans l’ensemble des variantes que seule la France est touchée par le choc, y compris quand cette hypothèse est par nature improbable.
En combinant plusieurs variantes le praticien peut toutefois construire ces scénarios réalistes et cohérents, et ce cahier de variantes en fournit ainsi les briques élémentaires. Notons enfin que l’approche est ici agrégée et qu’il faudrait mobiliser d’autres outils pour examiner des effets sectoriels spécifiques ou encore des effets distributifs au sein des ménages.
La lecture des différentes variantes permet de mieux comprendre les mécanismes au cœur du modèle FR-BDF. On peut en retenir quelques grandes idées. Les chocs monétaires et financiers se diffusent de façon visible dans l’économie. Quand on suppose que les autres taux d’intérêt ainsi que le taux de change sont fixés (hypothèse de choc « pur » de taux court), le taux court agit dans le modèle par le canal des anticipations, en particulier via le revenu permanent anticipé, les anticipations de chômage et les anticipations d’inflation. Les chocs exogènes de demande se diffusent par les canaux usuels, notamment l’emploi et le revenu des agents. Ils affectent également assez rapidement les prix ce qui, sous l’hypothèse que la politique monétaire est figée, déclenche le principal mécanisme de rééquilibrage de l’économie par la compétitivité-prix. Les mécanismes d’anticipation jouent également un rôle dans les chocs de demande, avec en particulier des effets sur le chômage anticipé qui joue dans les salaires et sur l’inflation anticipée qui affecte notamment l’investissement des ménages et des entreprises via le coût réel du capital. Enfin, les chocs structurels mettent en lumière l’importance des mécanismes de rééquilibrage entre l’offre et la demande, notamment via la sphère nominale.
Mis à jour le : 21/01/2020 14:09