La récente hausse des excès de liquidité aux Etats-Unis et dans la zone euro ne s'est pas traduite par une résurgence de l'inflation. Cette étude examine la thèse selon laquelle les excès de liquidité, au lieu de se diriger vers le marché des biens de consommation, se seraient dirigés vers les marchés d'actifs. A partir de données couvrant la période allant de 1980 à 2004 et portant sur les Etats-Unis, la zone euro, le Royaume-Uni et le Japon, il ne ressort de l'étude aucun élément attestant d'un effet de la liquidité sur les prix d'actifs : il n'y pas d'évolution commune des prix d'actifs, les modèles vectoriels ne permettent pas d'expliquer les mouvements de prix d'actifs à partir des évolutions des excès de liquidité, et l'équation quantitative de la monnaie étendue aux transactions sur actifs ne permet pas de stabiliser la vitesse de circulation de la monnaie.
Sylvain Gouteron et Daniel Szpiro
Août 2005
Classification JEL : E31, E44, E52.
Mots-clés : liquidité, prix d'actifs, monnaie, immobilier, équation quantitative.
Mis à jour le : 12/06/2018 10:59