Les organismes de placement collectif non monétaires (ou fonds d’investissement) présentent un grand dynamisme : l’encours géré a plus que doublé en valeur depuis 2009, pour atteindre un peu plus de 11 000 milliards d’euros fin 2017, soit un montant équivalent à celui du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro. Ce dynamisme global masque des différences notables entre les pays, l’Irlande et le Luxembourg enregistrant les progressions les plus fortes. En outre, les répartitions entre types de fonds et catégories de placements sous-jacents varient également selon les pays de la zone euro. Il en est de même pour les catégories d’investisseurs (financiers ou non financiers) souscripteurs de ces fonds. Cette étude compare les données agrégées de bilan des neuf principaux pays de la zone euro.
Un rythme de croissance soutenu
Avec un taux de croissance annuel moyen de 11 % depuis 2009, le montant des encours gérés par les fonds d’investissements non monétaires a plus que doublé dans la zone euro depuis cette date. Il atteint un peu plus de 11 000 milliards d’euros en décembre 2017, soit un niveau comparable à celui du produit intérieur brut (PIB), cf. graphique 1. Les sommes placées dans ces fonds sont investies dans différents supports : actions, titres de créance, actifs immobiliers, etc. Si leur politique d’investissement est généralement ciblée sur une classe d’actifs, ils offrent à leurs détenteurs une diversification des risques.
Les multiples possibilités de placements aux profils de risque et rendement variés permettent d’attirer différents types d’investisseurs comme les banques, les assurances, les entreprises non financières, les administrations publiques ou les ménages. Cette diversité d’investisseurs d’une part et les montants en jeu d’autre part, donnent à ces fonds un rôle majeur dans l’intermédiation financière.
Une croissance très rapide au Luxembourg et en Irlande
Quatre pays (le Luxembourg, l’Allemagne, l’Irlande et la France) représentent 80 % du total de l’encours de la zone euro (cf. graphique 2), alors que les 20 pourcents restants sont répartis entre 15 pays 2,3. Le rythme de croissance des fonds varie de 4 % à 20 % en moyenne annuelle (cf. tableau 1) selon les pays. Les fonds localisés au Luxembourg et en Irlande représentent des volumes d’encours importants (respectivement 3 900 milliards d’euros et 1 900 milliards d’euros à fin décembre 2017) et enregistrent des rythmes très soutenus de croissance annuelle (12 % et 20 %). Par rapport à décembre 2009, leur part de marché au sein de la zone euro a augmenté respectivement de + 4 et + 8 points de pourcentage (pp), au détriment de tous les autres pays. Avec un taux de croissance annuel moyen de 5 %, la part de la France enregistre la plus forte baisse (12 % en 2017, contre 18 % en 2009).
Un niveau de concentration variable selon les pays
En décembre 2016, l’encours moyen sous gestion d’un fonds de la zone euro atteint 216 millions d’euros, soit près du double du niveau de décembre 2009 (111 millions d’euros, cf. graphique 3).
Mis à jour le : 30/10/2019 17:14