Pendant la crise financière de 2009, les primes de risque souverain se sont écartées de manière significative entre les pays développés. Bien que le risque perçu pour les pays cœur de la Zone euro reste relativement faible, les marchés financiers semblent discriminer les économies périphériques, qui voient augmenter les primes au-delà de ce que justifieraient les seuls facteurs budgétaires. Nous testons donc l’idée que la montée des taux d’intérêt souverains dans les pays périphériques n’est pas seulement le résultat d’une fragilité budgétaire, mais de la combinaison de déséquilibres internes et externes significatifs. La dynamique annuelle jointe des rendements souverains et de leurs déterminants de long terme dans l’OCDE, après 1980, est évaluée à l’aide de modèles économétriques à correction d’erreurs en panel. Les résultats des différentes estimations indiquent l'existence d'un « double déficit », à la fois des comptes publics et externes, qui a exercé une pression à la hausse sur les rendements souverains dans de nombreuses économies.
Mélika Ben Salem et Barbara Castelletti-Font
Novembre 2016
Classification JEL : C23, E43, G12
Mots-clés : Rendements souverains, dette publique, position extérieure nette, modèle à correction d’erreur en panel
Mis à jour le : 12/06/2018 10:56