Cet article contribue à la littérature en étudiant l’effet de la structure du système financier – selon que l’intermédiation financière soit assurée par les banques ou les marchés - sur la volatilité macroéconomique, dans un contexte d’intérêt croissant des politiques pour améliorer la résilience de la croissance. Les pays à faible revenu (PFR) étant les plus vulnérables aux chocs de termes de l’échange importants et fréquents, cette étude se concentre sur un groupe de 38 PFR avec des données sur la période 1978-2012. Elle montre que le développement du secteur bancaire agit comme un amortisseur de chocs dans les pays pauvres, en atténuant la transmission des chocs de termes de l’échange à la volatilité de la croissance. L’élargissement de notre échantillon à 121 pays en développement confirme ce résultat, bien que le rôle d’amortisseur s’atténue avec le niveau de développement des pays. Le développement des marchés financiers ne semble ni atténuer ni accentuer l’effet des chocs dans la plupart des économies. Ces résultats sont robustes à l’utilisation de différents estimateurs (estimateur à effets-fixes, estimateur des moments généralisés en système et méthode des projections locales).
Mis à jour le : 03/12/2019 12:14