En moyenne, les effets de richesse sur la consommation sont faibles en France. Mais cet effet moyen masque des hétérogénéités de comportement. Ce numéro de Rue de la Banque traite des effets de richesse sur la consommation des ménages, qui s’avèrent variables selon le niveau et la composition de leur patrimoine. Suite à une augmentation non anticipée de leur richesse, les ménages les plus modestes consomment une part plus élevée de ce surplus. La propension à consommer atteint onze centimes d’euro pour un euro de richesse supplémentaire pour ces ménages, alors qu’elle est quasi nulle pour les plus aisés. Ces différences pourraient s’expliquer par l’existence de contraintes de liquidité plus fortes s’exerçant sur les ménages les plus modestes. Un accroissement du prix des actions détenues a tendance à augmenter les inégalités globales de consommation. Une simulation montre néanmoins qu’un choc de richesse non anticipé aurait un effet relativement limité sur les inégalités de consommation.
Mis à jour le : 27/04/2017 16:59