Nous définissons un défaut désastreux comme le défaut d'une entité systémique. On s'attend à ce qu'un tel événement ait un effet négatif sur l'économie et soit contagieux. En intégrant la structure macroéconomique à un cadre de valorisation des actifs sans arbitrage, nous exploitons les prix des actifs exposés au désastre (dérivés de crédit et d'actions) pour extraire des informations sur l'influence attendue (i) d'un défaut désastreux sur la consommation et (ii) la probabilité d'un effondrement financier. Nous constatons que les rendements des actifs exposés au désastre sont compatibles avec un défaut systémique suivi d'une baisse de 3 % de la consommation. L'influence récessive des défauts désastreux implique que les instruments financiers dont les remboursements sont exposés à de tels événements de crédit comportent des primes de risque substantielles. Nous produisons également des indicateurs de risque systémique basés sur la probabilité d'observer un certain nombre de défauts systémiques ou une forte baisse de la consommation.
Mis à jour le : 07/09/2020 10:51