Nous étudions dans cet article la question du leadership quand deux gouvernements fournissent des biens publics à leurs juridictions respectives. Ces biens engendrent des externalités transfrontalières aux consommateurs. Nous étudions un jeu de calendrier entre les deux gouvernements : avant de fournir les biens publics, les deux gouvernements décident de façon non-coopérative le temps de leur action qu’ils préfèrent : jouer « Tôt » ou « Tard ». Nous établissons les conditions sous lesquelles apparaissent des avantages de premier ou de second joueur, montrant l’importance des externalités et de la complémentarité ou de la substituabilité des biens publics. En conséquence, nous démontrons qu’il n’y a pas de leader quand les biens sont substituables. Quand les biens sont complémentaires, l’un ou l’autre des gouvernements peut émerger comme le leader (le premier joueur) du jeu de calendrier. Cela pose donc un problème de coordination. Nous utilisons la notion de risque-dominance pour sélectionner le leader. Enfin, dans le cas mixte, c’est le gouvernement pour lequel les biens publics sont substituables qui devient le leader
Hubert Kempf et Grégoire Rota
Juillet 2009
Classification JEL : E31, E42, E58, E62
Mots-clés : Calendrier endogène ; avantage de premier (second) joueur ; bien public ; équilibre de Stackelberg ; risque-dominance
Mis à jour le : 11/02/2019 17:02