Nous étudions l'effet de chocs financiers sur la dynamique du marché du travail. Nous développons un modèle avec deux types de travailleurs et deux types de capital, ainsi que des frictions financières et sur le marché du travail. Nous constatons que les chocs financiers, modélisés comme des perturbations exogènes de la contrainte d'endettement des entreprises, peuvent générer des mouvements réalistes de l'emploi agrégé et reproduire la volatilité et contracyclicité du rapport entre l’emploi qualifié et non qualifié, observés dans les données. Le resserrement des conditions financières affecte l'emploi par trois canaux : i) la baisse de la productivité marginale du travail, en raison d'une réduction du capital total ii) l’augmentation du coût implicite de la main d'œuvre en termes de financement externe et iii) une rigidité endogène des salaires, provoquée par une augmentation à court terme de la consommation des ménages et de leur valeur marginale du temps. La volatilité de l’emploi relatif s’explique par cette rigidité endogène des salaires ainsi que le calibrage du modèle, qui impliquent une plus forte probabilité de ré-embauche et des coûts de recrutement plus faibles pour les travailleurs non qualifiés.
Jose Ignacio Lopez et Virginia Olivella Moppett
Juillet 2014
Classification JEL : E24, E32, E44
Mots-clés : Chocs financiers, Cycles économiques, Volatilité de l'emploi, Search
Mis à jour le : 05/02/2019 11:03