La zone euro dans son ensemble a été marquée par une tendance baissière prononcée de l'inflation au cours des décennies passées et, concomitamment, une contraction prolongée du niveau d'activité. Des changements permanents et graduels de politique monétaire peuvent-ils être tenus pour responsables de ces dynamiques? Pour répondre à cette question, nous incluons des changements autocorrélés de cible d'inflation dans un modèle DSGE avec frictions réelles et nominales. L'estimation bayesienne formelle du modèle suggère que ces changements graduels de cible d'inflation ont joué un rôle majeur dans le cycle de la zone euro. A la suite d'un choc de cible d'inflation, le taux d'intérêt réel s'accroît fortement et de façon persistante, conduisant à une baisse prolongée du niveau d'activité. Des exercices contre--factuels montrent que si la politique monétaire avait mis en œuvre son objectif d'inflation plus rapidement, la zone euro aurait connu une croissance plus dynamique
Patrick Fève, Julien Matheron et Jean-Guillaume Sahuc
Août 2009
Classification JEL : E31, E32, E52
Mots-clés : choc de cible d'inflation, gradualisme, modèles DSGE, économétrie bayesienne
Mis à jour le : 11/02/2019 17:01