Inspirés par l’expérience chinoise, nous étudions une économie semi-ouverte où la banque centrale a accès au marché des capitaux internationaux, mais pas le secteur privé. Cela permet à la banque centrale de choisir un taux d’intérêt différent du taux international. Nous examinons la politique optimale de la banque centrale en la modélisant comme un planificateur de Ramsey qui peut choisir le niveau de la dette publique nationale et des réserves internationales. La banque centrale peut améliorer les opportunités d’épargne de consommateurs soumis à une contrainte de crédit modélisés comme dans Woodford (1990). Selon nos résultats, à l’état stationnaire, il est optimal pour la banque centrale de reproduire l’économie ouverte, c’est-à-dire d’émettre de la dette financée par l’accumulation de réserves de telle sorte que le taux d’intérêt national soit égal au taux international. En revanche, lorsque l’économie est en transition avec une croissance rapide, le bien-être plus être plus élevé sans mobilité des capitaux et avec un taux d’intérêt national optimal qui diffère du taux international. Nous défendons l’idée que, dans le contexte de la Chine, le taux d’intérêt national devrait être temporairement supérieur au taux international, c’est-à-dire que la banque centrale devrait accumuler plus d’actifs étrangers que dans une économie ouverte.
Philippe Bacchetta, Kenza Benhima et Yannick Kalantzis
Novembre 2012
Classification JEL : E58, F36, F41
Mots-clés : contrôles de capitaux et réserves internationales
Mis à jour le : 06/02/2019 15:56