En mobilisant un large échantillon de données comptables d'entreprises non financières en France, l'article étudie les interactions entre les chocs macroéconomiques et la fragilité financière des entreprises. Il analyse les interactions dans les deux sens, à savoir si les défaillances d'entreprises sont affectées par les variables macroéconomiques et si, en sens inverse, les défaillances peuvent déterminer le cycle des affaires. Des équations de prévision des faillites sont estimées en mettant en œuvre la méthode de Schumway (2001) et nous étudions la dynamique jointe d'un système composé des faillites et de variables macroéconomiques. Nous mettons en évidence les liens réciproques entre le taux de faillite et l'écart de production et soulignons l'existence d'effets de « second tour » significatifs des chocs macroéconomiques sur les défaillances. L'article illustre comment la prise en compte de la transmission dynamique des chocs importe pour la réalisation de «stress tests ».
Catherine Bruneau, Olivier de Bandt et Widad El Amri
Décembre 2011
Classification JEL : G33, E32, D21, C41
Mots-clés : fragilité financière, chocs macroéconomiques, faillites d'entreprises, modèle Logit multipériodes, stress tests, effets de second tour
Mis à jour le : 11/02/2019 17:19