Le papier examine un problème de délégation de contrôle entre des investisseurs et une banque détenant un portefeuille de prêts corrélés avec risque de « contagion ». La banque est sujette à aléa moral et n’exerce pas de surveillance en temps réel à moins d’être dédommagée par un contrat incitatif approprié. Les actifs sont liquidés quand les pertes dépassent un seuil contingent. La banque assume au départ une part significative du risque, pour avoir de fortes incitations à surveiller, mais son implication financière s’atténue avec l’accumulation des pertes. Une régulation de la liquidité fondée sur la titrisation permet de mettre en place le contrat optimal. L’arrangeur apporte un rehaussement de crédit financé sur le produit de la vente et fournit sa protection sous forme d’un portefeuille pondéré de tranches de titres adossés sur dette. En contrepartie, la société émettrice ad hoc verse des commissions de gestion et de rendement si un temps suffisamment long s’écoule sans incidents. Loin d’être préjudiciable, une titrisation bien conçue semble un moyen efficace de mettre en place l’optimum de deuxième rang.
Henri Pagès
Septembre 2009
Classification JEL : G21, G28, G32
Mots-clés : Transfert du risque de crédit, Risque de défaut, Contagion
Mis à jour le : 11/02/2019 17:00