Le papier examine un problème de surveillance déléguée en temps continu entre des investisseurs compétitifs et une banque impatiente, gestionnaire d'un lot de prêts à long terme sujets à « contagion » Markovienne. L'aléa moral induit un biais de saisie, à moins que la banque ne soit dédommagée par un contrat suffisamment incitatif. La commission est versée lorsque la performance est conforme aux attentes et la liquidation ordonnée lorsqu'elle est en dessous. Je montre que le contrat optimal peut être mis en vigueur par une vente complète associant rétention du risque avec CDS d'ABS et rehaussement du crédit à travers un compte de réserve. La titrisation optimale est en accord avec la réglementation récemment inspirée du Dodd-Frank Act sur certains points litigieux. J'avance que des gains supplémentaires d'efficience pourraient être retirés en conférant au compte de « capture de prime » un rôle élargi de réserve de liquidité, permettant d'assujettir la rémunération à la performance et d'accroître la part du risque retenu jusqu'au terme de la transaction.
Henri Pagès
Avril 2012
Classification JEL : G21, G28, G32
Mots-clés : ABCDS, aléa moral dynamique, corrélation des défauts, réglementation bancaire, rétention du risque, titrisation optimale
Mis à jour le : 06/02/2019 16:34