Résumé
Ce papier est consacré à la mesure des effets de l'introduction d'un marché du travail non Walrasien dans un modèle macroéconomique à anticipations rationnelles représentant la zone euro. Cette problématique s'inscrit dans les préoccupations récentes de la Banque Centrale Européenne qui cherche à appréhender toutes les caractéristiques de la zone. De ce fait, le cadre d'analyse original retenu permet d'étudier l'importance relative des rigidités liées au marché des biens et au marché du travail suite à des chocs de politique monétaire, technologiques et de dépenses publiques. Les conclusions marquantes de cette étude sont : (i) pour rendre compte des évolutions économiques, les rigidités réelles sont un complément nécessaire aux rigidités nominales mais ne les remplacent pas ; (ii) la dynamique des courbes de Phillips et de Beveridge est bien reproduite par le modèle ; (iii) les heures travaillées sont une variable d'ajustement cruciale ; et (iv) la dynamique des salaires réels reste procyclique.
Stéphane Moyen and Jean-Guillaume Sahuc
Janvier 2004
