L'article étudie la question de la répercussion à court et à long terme des variations du taux de change sur les prix d'importations dans les pays de la zone euro et passe en revue les indicateurs proposés dans la littérature. La théorie économique suggère l'existence d'une relation de cointégration au sens d'Engle et Granger (entre les valeurs unitaires à l'importation, le taux de change et les prix étrangers), ce qui est généralement ignoré dans les travaux empiriques. Nous utilisons des méthodes très récentes d'analyse des séries temporelles et d'économétrie des panels en autorisant la présence d'une rupture et montrons que la relation de long terme se retrouve alors dans les données. Le principal résultat est que l'introduction de ruptures autour de l'introduction de l'UEM ou de la phase d'appréciation de l'euro à partir de 2001 permet de retrouver une relation de long terme, dans laquelle, sur la période d'échantillon, la partie fixe des prix d'importations se réduit, alors que la partie variable tend à s'accroître.
Olivier de Bandt, Anindya Banerjee et Tomasz Kozluk
Juillet 2007
Classification JEL : F14, F31, F36, F42, C23
Mots-clés : taux de change, répercussion des chocs, prix d'importation, cointégration sur données de panel, ruptures structurelles
Mis à jour le : 11/02/2019 17:40