Des travaux empiriques récents ont montré que, dans les pays émergents, les déficits courants sont associés à une croissance et un investissement plus faibles. Inversement les déficits courants sont associés à une croissance et un investissement plus élevés dans les pays développés. Cet article montre que ces faits stylisés peuvent être rationalisés dans un modèle où (i) les entreprises font face à des coûts de transaction sur le marché du capital et (ii) où l'accès aux financements étrangers est complémentaire de l'accès aux financements domestiques. Dans ce cas, un déficit courant plus élevé est associé à une croissance et un investissement plus faible. Cependant cette relation positive entre croissance et balance courante s'atténue à mesure que les coûts de transactions diminuent et devient négative lorsque les coûts de transaction sur le marché du capital sont suffisamment bas
Erwan Gautier
Avril 2008
Classification JEL : E31, E52
Mots-clés : Rigidité des prix, inflation, politique monétaire
Mis à jour le : 11/02/2019 17:26