La présente étude tente de dissocier, dans les fluctuations du crédit en France, l'impact des chocs boursiers intervenus depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, des effets plus traditionnels dus au cycle d'activité. Pour ce faire, elle repose sur un modèle qui privilégie deux actifs financiers : le crédit et les actions. D'après les simulations de ce modèle, les entreprises en France se seraient montrées bien plus sensibles que les ménages aux chocs boursiers. L'effet de richesse aurait eu une incidence assez limitée sur le crédit aux ménages. En revanche, l'effet de structure du bilan aurait largement contribué à l'expansion du crédit aux entreprises. La hausse des cours boursiers durant la seconde moitié des années quatre-vingt-dix aurait d'abord fortement valorisé les fonds propres des sociétés et leur aurait dès lors permis de s'endetter davantage. Puis l'éclatement de la bulle boursière à partir du milieu de l'année 2000 aurait réduit ce surplus de crédit sans pour autant l'annuler en 2004.
John Baude
Septembre 2005
Classification JEL : JEL : E51, G11.
Mots-clés : crédit, actions, chocs boursiers
Mis à jour le : 11/02/2019 18:05