Ce papier analyse le rôle des agences de notation dans les crises de la dette souveraine. Utilisant un panel de 53 pays émergents et en voie de développement avec des données annuelles depuis 1977, le papier montre que les notations de crédit ne sont pas de bons prédicteurs des événements de crédit lorsqu’on les compare à un simple modèle de référence comprenant des variables macroéconomiques usuelles. Dans un second temps, le papier utilise des données à plus haute fréquence pour un sous-ensemble de pays afin d’analyser le lien entre notations de crédit et spreads. Les résultats indiquent que les spreads réagissent fortement aux changements de notation, surtout lorsqu’elles ont lieu à la baisse et dans la catégorie « non-investissement ». Les résultats restent valides lorsqu’on les soumet à un ensemble de tests supplémentaires.
Matthieu Bussière et Annukka Ristiniemi
Septembre 2012
Classification JEL : E60, C33, C35
Mots-clés : agences de notation, crises de la dette, politique budgétaire, marchés émergents, pays en voie de développement, économétrie des panels.
Mis à jour le : 06/02/2019 16:03