Au cours des deux dernières décennies, le commerce international est devenu un moteur de croissance privilégié pour beaucoup de pays en développement. En temps de crise, les pays doivent accorder une attention particulière à leur positionnement sur la carte mondiale du commerce et de la production, ils doivent être en mesure de comparer leurs performances commerciales à celles de leurs concurrents et à leurs propres performances passées. Les variations dans leurs parts de marché sont-elles tirées par leur propre capacité d'offre ou par des facteurs externes, de composition de leur spécialisation géographique ou sectorielle ? Ce travail utilise des données trimestrielles couvrant tous les échanges internationaux du monde depuis 2005 pour calculer des indicateurs de performance à l'exportation hors effets de composition. La base de données qui en résulte (Export Competitiveness Database, ECD) montre que la capacité à gagner des parts de marché a été plus forte pour les pays émergents et en développement, en particulier pour ceux d’Asie et du Pacifique, avec une croissance plus forte en volume qu’en prix, une fois contrôlées les dynamiques propres aux secteurs et aux marchés d’exportation. Les indicateurs de la base ECD retracent également l'héritage du double-dip dans la zone euro, qui a fait apparaître des effets géographiques très négatifs, que n’ont pas compensé des effets généralement positifs de la spécialisation sectorielle. Les indicateurs de compétitivité proposés sont corrélés aux taux de change nominal et réel effectif des pays, communément perçus comme d’importants déterminants de la compétitivité.
Guillaume Gaulier, Gianluca Santoni, Daria Taglioni et Soledad Zignago
Décembre 2013
Classification JEL : F10, F14, F40, C43
Mots-clés : compétitivité, performance à l’exportation, analyse à parts de marché constantes
Mis à jour le : 05/02/2019 16:56