Cet article examine dans quelle mesure les différences dans les taux d’activité entre les pays peuvent être expliquées par les divergences des systèmes d'imposition et de protection sociale. Nous prenons l'exemple de deux pays, la République tchèque et la Hongrie, qui – malgré de nombreuses similitudes – diffèrent sensiblement dans leurs taux d’activité. Dans un premier temps, nous reproduisons sur données tchèques l’estimation d’offre de travail de Benczúr et al. (2014) réalisée sur données hongroises. Nous utilisons ensuite ces deux estimations parfaitement comparables pour simuler comment le taux d’activité d’un pays changerait si ce pays adoptait le système d'imposition et de protection sociale de l’autre pays. Nos résultats d’estimation donnent des élasticités d’offre de travail similaires, ce qui suggère que les préférences individuelles sont essentiellement identiques dans les deux pays. Les simulations montrent qu’environ la moitié de la différence dans les taux d’activité de la population âgée de 15 à 74 ans s’explique par les différences des systèmes socio-fiscaux. La catégorie qui verrait son taux d’activité le plus évoluer avec l’adoption du système fiscalo-social de l’autre pays serait les mères femmes mariées ou en âge de procréer, les prestations de maternité étant plus généreuses en Hongrie.
Kamil Galuščák et Gábor Kátay
Février 2015
Classification JEL : C63, H24, I38, J22, P50
Mots-clés : Comparaisons entre pays, offre de travail, microsimulation, taux d’activité, système fiscalo-social.
Mis à jour le : 12/06/2018 10:55