Cet article propose un modèle avec monnaie externe, banques et défaut endogène sur les emprunts afin d'analyser l'impact du degré d'imperfection du marché du crédit sur la désirabilité –pour les populations – des unions monétaires. Nous montrons que lorsque ces imperfections entraînent un coût plus élevé pour les banques d'octroyer un crédit sur l'étranger plutôt que dans leur juridiction, le bien-être peut être réduit en régime d'union monétaire. Nous montrons également que la mise en place d'une union bancaire qui supprimerait ces barrières à l'intégration des marchés du crédit restaure le résultat habituel d'optimalité des unions. Les implications empiriques de ces résultats pour l'organisation de l'union bancaire sont discutées.
Vincent Bignon, Régis Breton et Mariana Rojas Breu
Octobre 2013
Classification JEL : E42, E50, F3, G21
Mots-clés : banques, union monétaire, crédit, défaut, engagement limité
Mis à jour le : 05/02/2019 16:45