Les échanges de biens intermédiaires représentent environ deux tiers du commerce mondial total. De ce fait, il est crucial de comprendre les mécanismes inhérents à cette composante spécifique du commerce international et leurs implications en termes de bien être. Les auteurs montrent qu’il est nécessaire de disposer de données de niveau entreprise sur leurs importations de biens intermédiaires pour en quantifier correctement l’incidence en termes d’impact sur les prix et le bien être. En effet, c’est en permettant aux entreprises de réduire leurs coûts de production que les biens intermédiaires importés finissent par bénéficier à l’économie dans son ensemble. En appliquant cette méthodologie à l’économie française, il apparaît que l’impact du commerce international sur les coûts de production est très hétérogène entre entreprises : tandis que l’entreprise importatrice médiane verrait ses coûts unitaires augmenter de 11,2 % si elle perdait l’accès aux marchés internationaux de biens intermédiaires, les 10 % d’entreprises les plus affectées enregistreraient une hausse de leurs coûts unitaires supérieure à 85 %. Globalement, le commerce de biens intermédiaires permet de réduire les prix des biens manufacturiers de 27 % et l’indice agrégé des prix de 9 %.
Mis à jour le : 17/10/2019 14:42