Après des résultats semestriels très encourageants, les 80 plus grands groupes industriels et commerciaux français confirment leur vitalité avec une croissance de 5,3 % de leur chiffre d’affaires sur l’exercice 2017.
Profitant de leur exposition mondiale, ces groupes affichent une croissance organique très robuste (+ 5,8 points de contribution à la croissance du chiffre d’affaires). La croissance externe apporte un supplément (+ 1,7 point) contrebalancé par des effets de change et autres variations négatifs (– 2,2 points), conséquences de la dépréciation du dollar par rapport à l’euro.
Cette progression du chiffre d’affaires a constitué la source d’une croissance rentable : l'EBITDA progresse de 7,2 % sur un an et le résultat net augmente de près d’un tiers (+ 29,2 %).
Ces bons résultats permettent un renforcement de la trésorerie et des capitaux propres des grands groupes (respectivement + 5,7 % et + 2,3 %).
Au cours de l’exercice 2017, les 80 principaux groupes français ont connu une hausse significative de leur activité, avec un chiffre d’affaires global atteignant 1 349 milliards d’euros, en progression de 5,3 % par rapport à 2016 (cf. graphique 1).
Ces bons résultats obtenus après une période de relative stagnation, sont tirés par la performance des secteurs transports, hébergement et construction (+ 11,4 % de chiffre d’affaires), industrie (+ 8,9 %) et distribution et services (+ 7,9 %). Le chiffre d’affaires du secteur énergie et environnement se stabilise, après avoir enregistré un recul constant sur les cinq derniers exercices : ce résultat est obtenu en 2017 grâce aux performances dans la zone « Reste du monde » (+ 9,4 %).
Les grands groupes français bénéficient d’une reprise économique mondialement partagée en 2017, dans la mesure où leurs chiffres d’affaires progressent sur l’ensemble des zones géographiques. Cette progression est toutefois plus importante dans les zones « Amériques » et « Reste du monde » (respectivement + 8,9 % et + 9,6 % sur un an). Ils continuent néanmoins d’engranger la majeure partie de leurs revenus en Europe (59 % du chiffre d’affaires total des grands groupes français). Un peu plus d’un quart de ce montant provient de leurs activités en France (cf. tableau 1).
L’évolution du chiffre d’affaires des principaux groupes français peut s’analyser en la décomposant entre croissance organique, modification de périmètre et effets de change et autres variations (cf. graphique 2).
La croissance organique du chiffre d’affaires des entreprises de l’échantillon explique en grande partie l’évolution positive de leur activité sur cet exercice (contribution de + 5,8 points à l’augmentation du chiffre d’affaires). Cette progression concerne en outre tous les secteurs.
Les effets de périmètre traduisent la contribution, positive (+ 1,7 point), des opérations d’acquisitions et de cessions de participations à la variation du chiffre d’affaires en 2017.
Le développement à l’international des grands groupes s’est poursuivi en 2017, ce qui les expose en contrepartie aux variations de change. En effet, la conversion en euros des comptes en devises de filiales étrangères pour la constitution des comptes consolidés peut avoir un impact marqué sur l’appréciation du chiffre d’affaires des groupes.
Mis à jour le : 30/10/2019 17:17