Nous quantifions les effets macroéconomiques des politiques monétaires non conventionnelles de la Banque Centrale Européenne, à l'aide d'un modèle DSGE comprenant un ensemble de taux d’intérêt virtuels (shadow rate). Extraits de la courbe des taux, ces taux virtuels fournissent des mesures non contraintes de l’orientation générale de la politique monétaire. Nos analyses contrefactuelles montrent que, sans ces mesures non conventionnelles, la zone euro aurait subi (i) une perte de production substantielle depuis la Grande Récession et (ii) une période de déflation allant de la mi-2015 au début 2017. Le glissement annuel de l’inflation aurait été en moyenne 0,61% en dessous de son niveau observé et celui de la croissance du PIB plus bas de 1,09%, au cours de la période 2014T1-2017T2..
Mis à jour le : 03/12/2019 12:14