Les estimations réalisées a la Banque de France montrent que la pente de la courbe de Phillips dans la zone euro est restée faible mais stable et significativement différente de zéro depuis la crise. Dans les pays du G7, le coefficient de l’inflation passée est devenu peu significatif depuis les années 1980, ce qui suggère une mutation vers une courbe dite « non accélérationniste ». Les conditions de demande mondiale sont captées par les prix importés, dont le prix du pétrole. La persistance d’un écart de production négatif et la chute du prix du pétrole expliquent
largement la faiblesse de l’inflation en zone euro depuis 2014. Toutefois, d’autres facteurs comme la faiblesse de la dynamique des salaires voire un risque de désancrage des anticipations d’inflation ont pu jouer, ce dernier risque ayant motivé une réponse forte de politique monétaire.
Mis à jour le : 12/02/2018 15:02