À partir de l’enquête de l’Eurosystème sur la consommation, le patrimoine et les revenus des ménages (Household Finance and Consumption Survey), nous analysons le rôle de l’immobilier dans les inégalités de patrimoine au sein de la zone euro. Le niveau d’inégalité décroît avec le taux de propriétaires. De plus, dans les pays les plus inégalitaires, les prix de l’immobilier des propriétaires les plus riches sont les plus élevés.
Les évolutions des inégalités de patrimoine observées dans les pays de la zone euro entre 2010 et 2014 proviennent essentiellement de la diminution de la valeur nette du patrimoine immobilier (due à la fois à une baisse des prix et une hausse de l’endettement), avec des effets différenciés selon les pays et les groupes de richesse.
Face au constat de la montée des inégalités, plusieurs économistes se sont interrogés sur le rôle que peuvent jouer les variations des prix des actifs (cf. Adam et Tzamourani, 2016 ; Adam et Zhu, 2016).
Celles-ci sont en effet susceptibles d’affecter l’évolution des inégalités du fait de l’hétérogénéité de la composition des patrimoines des ménages.
Ce Rue de la Banque s’appuie sur l’enquête de l’Eurosystème Household Finance and Consumption Survey (HFCS) pour présenter une analyse originale du rôle qu’a joué l’immobilier sur les inégalités et leur évolution entre 2010 et 2014 dans les pays de la zone euro. Dans un premier temps, nous analysons et documentons deux faits saillants principaux :
Mis à jour le : 25/01/2018 12:46