1 La situation des assureurs en 2019, avant la crise sanitaire : une allocation d’actifs stable dans l’environnement de taux bas
En 2019, avec 2 813 milliards d’euros d’actifs, la France demeure le premier marché de la zone euro par la taille du bilan, les organismes d’assurance établis en France et soumis à la directive Solvabilité II détenant 35 % des placements gérés par les assureurs de la zone euro. L’assurance-vie et mixte reste de loin la première activité des assureurs français : elle représente 91 % des encours de placements des assureurs.
Une allocation d’actifs vers des placements sûrs, diversifiés et de long terme
Il incombe aux assureurs de détenir des actifs suffisamment sûrs et liquides, pour disposer des fonds nécessaires en cas de survenance d’un évènement futur et incertain. Aussi ont-ils une allocation stable de l’actif d’année en année (cf. graphique 1), les légères modifications observées entre 2018 et 2019 provenant principalement d’effets de valorisation en lien avec la hausse des marchés boursiers. Les proportions de parts d’organismes de placement collectif – OPC
(+ 0,8 %) et d’actions (+ 0,4 %) progressent alors que celles des obligations (– 1,2 %) et des immobilisations corporelles (– 0,1 %) diminuent.
Les assureurs continuent de privilégier les obligations qui représentent, en 2019, 58 % des placements, principalement des obligations souveraines
(25 % des encours totaux) et d’entreprises financières (22 %). Ils détiennent en majorité des titres de créance de plus d’un an (pour un montant de
1 599 milliards, contre 20 milliards de titres de moins d’un an) conservés généralement jusqu’à échéance, ce qui limite les effets des chocs conjoncturels.
Les actions et participations constituent 10 % des placements. Ce chiffre global masque cependant une différence notable entre les assureurs-vie et mixtes, dont 8 % du portefeuille d’actifs correspondent à des actions et participations, et les assureurs non-vie, détenant plus d’un quart (27 %) de leur portefeuille en actions et participations. Cet écart s’explique avant tout par une plus forte proportion de participations 2 détenues par les assureurs non-vie à hauteur de 23 % de l’encours, contre 4 % dans l’assurance-vie et mixte. Au final, les placements investis directement en actions atteignent les mêmes proportions chez les assureurs non-vie, vie et mixtes. La détention de titres d’OPC reste stable. Les parts d’OPC représentent 27 % des placements (26 % en 2018).
En matière d’allocation sectorielle des placements détenus en direct, les…