Dans ce papier j'étudie la volatilité des variables du marché du travail générée dans les modèles d’appariement et la corrélation de ces variables avec la productivité du travail. D'un côté Shimer (2005) écrit que « Non seulement il y a peu d’amplification, mais il y a aussi très peu de propagation d’un choc de productivité du travail dans le modèle [d’appariement] ». De l’autre, à partir de Galì (1999) la littérature empirique semble indiquer qu’un choc de productivité puisse avoir comme effet de réduire les heures travaillées à l’impact ; cette évidence remet en cause le mécanisme de transmission décrit par Shimer (2005) en accord avec le fonctionnement des modèles de cycle réels. Je montre qu’un modèle dans la tradition des Nouveaux Keynésiens avec rigidités nominales peut reproduire simultanément les moments concernant la volatilité relative et la corrélation des variables du marché du travail par rapport à la productivité. Le modèle présente deux caractéristiques : le facteur travail diminue après un choc technologique positif, et la stratégie de calibration des coûts d’ouverture d’un poste vacant diffère par rapport à celle-ci suivie par Shimer (2005), ce qui est cohérent avec les modèles de cycle réels traditionnels. Je montre aussi qu’en choisissant des préférences de type traditionnel (séparables par rapport à la consommation et au loisir) la critique de Shimer est d’autant plus valable, à cause des effets richesse qui agissent sur l’offre de travail.
Alessandra Pizzo
Septembre 2014
Classification JEL : E24, E32, J60
Mots-clés : fluctuations du marché du travail, choc technologique, rigidités des prix
Mis à jour le : 05/02/2019 11:32