Le Bulletin de la Banque de France n°225 : Article 3 En 2018 la croissance de l’activité des PME françaises reste forte mais l’investissement fléchit

En 2018, la croissance du chiffre d’affaires des petites et moyennes entreprises (PME) est restée dynamique, à un niveau proche de celui de 2017.

Le taux de marge s’inscrit en repli par rapport à 2017 dans tous les secteurs et pour tous types de PME. La rentabilité économique diminue aussi, tout en restant à un niveau élevé.

L’investissement recule dans plusieurs secteurs en 2018 et la part du revenu global consacrée aux dividendes versés augmente.

Cependant, grâce aux bons résultats accumulés ces dernières années, les PME renforcent leur structure financière.

1 La croissance de l’activité des PME se stabilise en 2018

Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée augmentent dans la plupart des secteurs

En 2018, le taux de croissance du chiffre d’affaires des PME s’élève à + 5,0 %, et celui de la valeur ajoutée à + 4,5 %. Ces hausses sont relativement comparables à celles de 2017, qui étaient de + 4,9 % pour le chiffre d’affaires et de + 4,4 % pour la valeur ajoutée (cf. graphique 1). La dynamique de croissance de l’activité des PME, qui s’avère élevée comparativement à celle du PIB (+ 2,5 % à prix courants), semble se stabiliser en 2018.

La croissance du chiffre d’affaires par rapport à 2017 est particulièrement marquée dans plusieurs secteurs, notamment dans les transports (+ 6,6 %) et le commerce (+ 4,6 %), cf. tableau 1. L’activité dans la construction augmente également de + 6,0 % en 2018, contre + 5,7 % en 2017, ainsi que la valeur ajoutée dont la hausse, significative, s’établit à + 5,2 % en 2018, contre + 4,3 % en 2017.

Les exportations se maintiennent

La part du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation est relativement stable pour l’ensemble des PME passant de 10,0 % en 2017 à 9,9 % en 2018 (cf. graphique 2). Les PME n’ont en revanche pas retrouvé leur niveau d’exportation d’avant-crise. Pour les PME multi-unités légales, le taux d’exportation en 2018 s’élève à 8,1 %, contre 9,3 % en 2006, année record sur la période. Pour les PME mono-unité légale, la part du chiffre d’affaires réalisé à l’export, qui s’était bien redressée jusqu’en 2015, fléchit en 2016 et se stabilise à 7,4 % en 2017 et 7,3 % en 2018.

Les PME filiales d’une société étrangère, par nature plus tournées vers l’extérieur, réalisent plus du quart de leur chiffres d’affaires à l’exportation (26,2 % en 2018, contre 25,0 % en 2006). Néanmoins, elles ne représentent que 11,5 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des PME et leur influence reste relativement limitée.

Les besoins de financement augmentent

Le besoin en fonds de roulement (BFR) représente pour une entreprise le montant qu’elle doit financer pour couvrir les besoins inhérents à son cycle d’exploitation et à ses emplois courants. Il résulte de décalages de flux de trésorerie entre les encaissements et les décaissements liés à son activité opérationnelle.

En 2018, le BFR et le besoin en fonds de roulement…

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Le Bulletin de la Banque de France n°225 : En 2018 la croissance de l’activité des PME françaises reste forte mais l’investissement fléchit
  • Publié le 19/09/2019
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Mis à jour le : 03/12/2019 12:04