En 2018, les organismes de placement collectifs (OPC) non monétaires français et de la zone euro ont enregistré, pour la première fois depuis 2011, une baisse d’encours (de respectivement – 7,9 % et – 2,4 %). Cette contraction s’explique surtout par une baisse de la valorisation (– 5,2 % de l’encours pour la France et – 5,3 % pour la zone euro). Les fonds français ont en outre enregistré une décollecte de 2,7 % de l’encours en raison d’opérations de fusions transfrontières au sein de la zone euro, processus qui participe de l’intégration progressive des marchés de l’épargne en Europe.
Une baisse des encours de 7,9 %, principalement liée à celle de leur valorisation
À fin décembre 2018, l’encours des organismes de placement collectifs (OPC) non monétaires français s’établit à 1 198 milliards d’euros (soit 80 % de l’encours total des OPC monétaires et non monétaires). Après une année 2017 de forte croissance (134 milliards d’augmentation dont 55 milliards de flux nets), les OPC non monétaires accusent un recul important en 2018 : 103 milliards, soit – 7,9 % par rapport à décembre 2017. Les OPC non monétaires détenus par les ménages constituent 3,7 % de leur patrimoine financier en 2018, loin derrière les contrats d’assurance-vie (38 %) et les produits d’épargne réglementée (15 %).
Ce repli, le premier depuis 2011, s’explique pour un tiers par un effet de périmètre (– 36 milliards sur l’année) en raison des fusions transfrontières de fonds (cf. partie 2). Mais pour les deux tiers, il s’explique par des flux de valorisation négatifs (– 68 milliards soit 5,2 % de l’encours), en raison de l’évolution sur la période des principaux indices de marché et de la performance moyenne des fonds d’investissement de la zone euro (cf. partie 3).
Une baisse qui touche quasiment toutes les catégories de fonds
Toutes les catégories 1 de fonds non monétaires voient leur encours baisser en 2018, sauf les fonds immobiliers et les fonds d’épargne salariale. Les fonds actions expliquent plus de la moitié de la variation totale d’encours (– 63 milliards) en raison à la fois d’effets de valorisation fortement négatifs et de fusions transfrontières (cf. partie 2). Les fonds obligataires et mixtes, pénalisés également par une valorisation à la baisse sur l’année (– 1 % et – 6 % de leur encours) subissent des retraits nets de près de 21 milliards. Les fonds immobiliers, dont l’actif net atteint 107 milliards fin 2018 (cf. graphique 2), font figure d’exception en enregistrant des souscriptions nettes et des gains de valeur (respectivement + 8 % et + 5 % de croissance annuelle). Parmi la catégorie des « autres fonds » (+ 0,1 milliard de flux nets sur l’année), seuls les fonds d’épargne salariale bénéficient de souscriptions nettes positives (+ 3 milliards).
Mis à jour le : 30/10/2019 17:48